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mercredi 1 avril 2015

Recensions partitions Delatour France - L'Éducation Musicale n°91 d'avril 2015


Lettre d’Information – n°91 – Avril 2015
Lettre de mars 2015. Tirage : 58.796 exemplaires 
 Recensions de Daniel BLACKSTONE


Recensions de partitions 

l'Éducation Musicale n°91 d'avril 2015



OPERA – COMEDIE MUSICALE
Bernard COL (musique), Bernard COL et Cécile PRUNET (scénario et livret) : Juan et le Talisman brisé. Opéra pour chœur d'adolescents et voix solistes. Delatour : DLT2505.
Présentée comme assez facile, cette œuvre devrait connaître un grand succès car si on a maintenant un répertoire assez important pour les chœurs d'enfants, peu de choses ont été écrites pour chœur d'adolescent. On pourra trouver tous les détails concernant cette œuvre sur le site de l'éditeur. Disons simplement que l'histoire est une sorte de tragi-comédie dont le dénouement n'est pas sans rappeler celui du Cid de Corneille ("Dieu !" soupire à part soi la plaintive Chimène, qu'il est joli garçon l'assassin de Papa !"). L'œuvre a donc tout pour séduire. L'écriture en est à la fois moderne et… pédagogique. On sent que l'auteur est un homme de terrain !




  PIANO

Michaël SEBAOUN : Trois préludes  pour piano. Assez difficile. Delatour : DLT2498.

Ecrits entre 1999 et 2001, ces trois préludes ont chacun leur caractère. Tandis que le premier forme une succession d'accords ponctués par moments par des basses, le deuxième égrène de lentes doubles croches d'où émerge une mélodie. Le troisième « In memoriam Chopin » s'inspire librement d'une forme familière à ce dernier, avec une mélodie de main droite suspendue au-dessus de longs arpèges en aller et retour de la main gauche. Le tout est plein de poésie et conforme à la délicatesse d'écriture de l'auteur.



Wilhelm CRAMER : Lydia Quadrille.  Transcription de Jean-François Pailler pour piano à quatre mains. Moyenne difficulté. Delatour : DLT2483.

Quel qu'étonnant que soit le fait que cette pièce ait pu être écrite à la fin du XVIII° siècle, ne boudons pas notre plaisir ! Cette transcription à quatre mains d'un original à six mains est bien plaisante et les classes de piano devraient avoir un grand plaisir à travailler les différentes pièces de ce quadrille à la française, genre qui fit les beaux jours des salons, du premier empire à la fin du second et même sous les débuts de la troisième république ! La transcription est tout à fait réussie et on pourra l'écouter in extenso sur le site de l'éditeur ou sur Youtube.



VIOLON
Jean-Christophe ROSAZ : Cantilena una e due  pour violon seul. Assez facile. Delatour : DLT2423.

Comment mieux que l'auteur décrire ces deux petites pièces : « J'ai choisi ce titre de « cantilène » pour sa douce sonorité qui évoque la dimension rêveuse du monde de l'enfance. Ces deux chansons sont deux petites pièces destinées aux élèves de violon possédant déjà une bonne technique. Elles sont pareilles à deux sortes d'êtres fantastiques tout droit sortis des légendes, pour la première un gnome facétieux, dans la seconde un troll des forêts plus fantasque que l'on tente de saisir sans jamais y parvenir, une allégorie ludique de la musique qui toujours nous échappe. » Il suffira de susciter l'imagination des jeunes interprètes pour qu'ils puissent exprimer tout le contenu émotionnel qui se trouve derrière les notes.



FLÛTE A BEC

Jean-Christophe ROSAZ : Three wise monkeys  pour 3 flûtes à bec ténor. Delatour : DLT2474.

Commandée et créée par le « Polyphonica Ensemble » en août 2013 en l'église Saint Merry à Paris, cette œuvre évoque en trois parties la sculpture japonaise attribuée à Hidari Jingoro (1594-1634) dans le sanctuaire Tōshōgū à Nikko (Japon). Kikazaru (sourd), Mizaru (l'aveugle) et Iwazaru (muet) : les noms de ces trois singes, qui couvrent de leur main la partie du visage correspondante, signifient littéralement: «Je n'entends pas ce que je ne devrais pas entendre", "je ne vois pas ce que je ne devrais pas voir » et « je ne dis pas que je ne devrais pas dire ".
Le propos de l'auteur a donc été de suggérer par une musique à la fois légère et spirituelle qui convient parfaitement aux trois flûtes à bec le caractère à la fois philosophique et malicieux de cette maxime de sagesse chère à Gandhi. On pourra écouter l'œuvre intégralement, lors de la création, sur le site de l'éditeur ou sur Youtube.

 


TROMPETTE

Roland CHAGNON : La mélo-mélodie  pour trompette en ut et piano.   Moyen. Delatour : DLT1814.

Cette « mélo-mélodie », comme l'indique son titre, est pleine de surprises, mélodiques, harmoniques, rythmiques… Il y faudra beaucoup d'intelligence musicale pour passer en quelques mesures d'un paysage à un autre pour terminer par un fff  jeté sans ralenti à la tête et aux oreilles de l'auditeur. L'ensemble est bien réjouissant et fait appel à toutes les qualités des deux interprètes.




MUSIQUE D'ENSEMBLE

Jean-Marc MORIN : 4 pièces  pour flûte et synthétiseur. Difficile. Delatour : DLT2293.

Ces quatre pièces forment un ensemble mais peuvent être aussi exécutées séparément. Il s'agit d'une musique atonale employant toutes les techniques contemporaines de la flûte et traitant le synthétiseur comme un instrument à part entière avec une partition très écrite. L'auteur nous rappelle que nous sommes dans le domaine du « son-relief » et que la sonorisation de l'auditorium fait partie de l'œuvre. C'est donc à découvrir.





Jean-Marc MORIN : Concrétions  pour piano et synthétiseur non obligatoire. Delatour : DLT2294.

Le synthétiseur est « non obligatoire » mais hautement souhaitable, encore que son absence permette une autre approche de la pièce qui demandera de toute façon à être sonorisée pour renforcer l'atmosphère et donner la sensation des trois dimensions souhaitées par l'auteur. Il s'agit d'une œuvre difficile et très exigeante.




Éric LEBRUN : Ricercare  pour saxophone soprano et orgue. Moyen. Delatour : DLT2413.

Il s'agit ici du cinquième mystère extrait des XX Mystères du Rosaire op.10, œuvre dont nous avons rendu compte dans notre Lettre n° 58 d'avril 2012. Il s'agit ici d'une version pour saxophone soprano en sib et Grand Orgue. On se reportera donc, pour l'analyse de l'œuvre, à la Lettre ci-dessus indiquée (consultable, rappelons-le, sur le site de L'Education Musicale).
Notons simplement qu'il s'agit d'une œuvre profondément mystique et méditative.
 







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