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lundi 7 juillet 2014

Presse livres - Les corpus de l'oralité, de Mondher Ayari et Antonio Lai

http://www.leducation-musicale.com/newsletters/breves0614.htm#_lien5

Mondher Ayari

Antonio Lai

Collection Culture et cognition musicale

Les corpus de l'oralité
 
http://www.editions-delatour.com/fr/musicologie-analyses/2326-les-corpus-de-l-oralite-9782752102058.html

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Mondher AYARI, Antonio LAI (dir.) : Les corpus de l’oralité. Sampzon, DELATOUR France (www.editions-delatour.com), Collection Culture et cognition musicales, 2014, DLT2388,  338 p. –  35  €.

D’entrée de jeu, Michel Imberty, philosophe, psychologue et musicologue, spécialiste des processus cognitifs, rappelle que « la plupart des grandes cultures musicales ne sont pas de tradition écrite ». Le texte écrit dans le Traité de Boèce ne permet pas aux musicologues de reconstituer le texte de la musique ; par ailleurs, plus proches de nous, Simka Arom, spécialiste des musiques d’Afrique Centrale, soulève la problématique de la « fixation par l’écrit d’un répertoire complètement oral et transmis de génération en génération ». L’objectif de cette publication collective vise à une redéfinition de l’oralité — compte-tenu des données contemporaines de la musicologie et de l’ethnomusicologie sous l’angle de la transmission orale des répertoires non écrits — et des rapports entre improvisation et tradition d’interprétation ; sans oublier le concept de narrativité ou proto-narrativité (J.-J. Nattiez). Après la définition d’une « œuvre musicale orale », difficile à cerner, celle-ci est replacée dans son contexte historique et social. En Occident, elle apparaît comme un art autonome. Les ethnomusicologues seront intéressés par les contributions portant sur l’Asie, la Turquie ainsi que la Tunisie, la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Les hymnologues apprécieront à leur juste valeur les articles circonstanciés de Jacques Viret sur le chant grégorien et son interprétation de nos jours, en réaction contre les tendances et traditions marquées par les théories de Dom Moquereau et Dom Cardine en liaison avec le Motu Proprio de Pie X (1903). Marcel Pérès, en connaissance de cause, aborde le chant vieux-romain. Daniel Poisblaud — dans la perspective de la restauration du chant grégorien — traite la question primordiale : « Comment imaginer les sons à partir de l’écrit ? » Les théoriciens seront sensibles aux critères d’approche analytique des musiques d’Orient selon Jean-Claude Chabrier, à l’analyse de la monodie modale… Les interprètes seront renseignés sur la créativité dans un village sarde ou encore sur le violon arabe. Enfin, les spécialistes des sciences cognitives trouveront leur compte dans l’extraordinaire diversité et la complexité des corpus de l’oralité révélées dans toute leur ampleur jusqu’ici insoupçonnée. À suivre. 
Édith Weber

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