article paru dans la Nouvelle République, le 12 décembre 2013
Avantonnais, Thierry Pallesco est l'organiste de l'église Saint-Paul de Poitiers mais aussi un compositeur reconnu.
Professeur d’écriture musicale à
l’université de Poitiers, Thierry Pallesco est aussi un organiste et un
compositeur désormais reconnu.
A bien y réfléchir, c'est finalement à sa sœur aînée que Thierry
Pallesco, organiste et compositeur, doit son parcours de musicien. « Elle
faisait de la danse et ma mère lui achetait de nombreux vinyles de
musique classique, que j'écoutais un peu distraitement mais que
j'appréciais. Mais c'est véritablement avec le disque la " Toccata "
(Toccata et Fugue en Ré Mineur BWV 565) de Jean Sébastien Bach, que je
me suis pris de passion pour l'orgue. » Un instrument dont désormais le jeune Thierry a très envie de faire l'apprentissage. « Mais
à l'époque, il était obligatoire d'apprendre le piano et de savoir au
moins interpréter " Les Études d'exécution transcendante " de Liszt pour
pouvoir prétendre à jouer de l'orgue. J'ai donc fait une dizaine
d'années de piano. »
Des œuvres jouées de par le monde
C'est finalement à l'École nationale de musique d'Orsay sous la houlette d'André Isoir puis avec Rolande Falcinelli au Conservatoire national supérieur de musique de Paris que Thierry Pallesco apprend la maîtrise de ce singulier instrument. Mais plus encore qu'en jouer, c'est composer pour l'orgue qui intéresse le jeune homme. « Mes premières compositions originales d'œuvres contemporaines datent de 1979, j'avais 23 ans. J'ai aujourd'hui une quarantaine de pièces à mon actif. » Mais peu soutenu et sans réseau, le jeune musicien qu'il est alors, se doit de trouver du travail. D'abord enseignant puis directeur dans des conservatoires municipaux en région parisienne, il rejoint l'éducation nationale en 1992, et est, après un bref passage en Auvergne, rapidement muté à Poitiers. Désormais professeur agrégé au département de musicologie de l'université, il ne regrette pas d'avoir quitté la capitale. « Deux de mes enfants ayant des problèmes de santé, la qualité de vie en province nous semblait, à mon épouse et moi-même, plus adaptée. » Et pour être encore plus présent auprès de sa famille, Thierry Pallesco abandonne même les concerts sur un ultime récital en l'église Sainte-Radegonde de Poitiers en 1999.
Pour autant, le désormais poitevin ne lâche pas la composition et c'est finalement grâce à la toile, que ces pièces pour orgue vont voyager de par le monde. « Dès 2002, j'ai mis mes œuvres sur Internet et assez rapidement j'ai pu établir des contacts avec des organistes étrangers dont l'anglais Kévin Bowyer, qui joue régulièrement mes compositions et qui a enregistré au mois d'août dernier un Cd* de certaines de mes pièces. »
Des œuvres qui ont également traversé l'Atlantique grâce à l'américain Alister Reid qui a joué en 2013 du Thierry Pallesco sur l'orgue de la chapelle de l'université d'Harvard mais aussi sur celui de la cathédrale de New-York. Une reconnaissance qui vaut à Thierry Pallesco de désormais figurer comme compositeur dans le célèbre « Marquis who's who in the world » ainsi que dans l'édition 2014 de son cousin français le « Who's who in France ». « Ca m'a un peu surpris mais c'est plutôt gratifiant et encourageant ». Il n'en fallait pas moins pour que Thierry Pallesco se lance dans la composition pour orchestre. « J'ai déjà écrit une pièce pour un quatuor à cordes et quelques fugues ». Sans doute les partitions d'un succès futur.
* Cd à paraître début 2014 chez Priory records.
Thierry Pallesco regrette que comme l'orgue, la musique contemporaine ait aujourd'hui du mal à trouver son public. « Au début du XX siècle, la musique est devenue intellectuelle voire mathématique avec notamment le dodécaphonisme ou le sérialisme qui ont finalement détourné le public de la musique contemporaine. Pour autant, l'autre courant de musique contemporaine, celle qui fait toujours référence aux apports du passé en les faisant évoluer, a, elle, pour vocation d'être agréable à écouter pour peu que l'on soit familiarisé avec les nouvelles dissonances expressives, car il est primordial d'éduquer l'oreille. »
Des œuvres jouées de par le monde
C'est finalement à l'École nationale de musique d'Orsay sous la houlette d'André Isoir puis avec Rolande Falcinelli au Conservatoire national supérieur de musique de Paris que Thierry Pallesco apprend la maîtrise de ce singulier instrument. Mais plus encore qu'en jouer, c'est composer pour l'orgue qui intéresse le jeune homme. « Mes premières compositions originales d'œuvres contemporaines datent de 1979, j'avais 23 ans. J'ai aujourd'hui une quarantaine de pièces à mon actif. » Mais peu soutenu et sans réseau, le jeune musicien qu'il est alors, se doit de trouver du travail. D'abord enseignant puis directeur dans des conservatoires municipaux en région parisienne, il rejoint l'éducation nationale en 1992, et est, après un bref passage en Auvergne, rapidement muté à Poitiers. Désormais professeur agrégé au département de musicologie de l'université, il ne regrette pas d'avoir quitté la capitale. « Deux de mes enfants ayant des problèmes de santé, la qualité de vie en province nous semblait, à mon épouse et moi-même, plus adaptée. » Et pour être encore plus présent auprès de sa famille, Thierry Pallesco abandonne même les concerts sur un ultime récital en l'église Sainte-Radegonde de Poitiers en 1999.
Pour autant, le désormais poitevin ne lâche pas la composition et c'est finalement grâce à la toile, que ces pièces pour orgue vont voyager de par le monde. « Dès 2002, j'ai mis mes œuvres sur Internet et assez rapidement j'ai pu établir des contacts avec des organistes étrangers dont l'anglais Kévin Bowyer, qui joue régulièrement mes compositions et qui a enregistré au mois d'août dernier un Cd* de certaines de mes pièces. »
Des œuvres qui ont également traversé l'Atlantique grâce à l'américain Alister Reid qui a joué en 2013 du Thierry Pallesco sur l'orgue de la chapelle de l'université d'Harvard mais aussi sur celui de la cathédrale de New-York. Une reconnaissance qui vaut à Thierry Pallesco de désormais figurer comme compositeur dans le célèbre « Marquis who's who in the world » ainsi que dans l'édition 2014 de son cousin français le « Who's who in France ». « Ca m'a un peu surpris mais c'est plutôt gratifiant et encourageant ». Il n'en fallait pas moins pour que Thierry Pallesco se lance dans la composition pour orchestre. « J'ai déjà écrit une pièce pour un quatuor à cordes et quelques fugues ». Sans doute les partitions d'un succès futur.
* Cd à paraître début 2014 chez Priory records.
Thierry Pallesco regrette que comme l'orgue, la musique contemporaine ait aujourd'hui du mal à trouver son public. « Au début du XX siècle, la musique est devenue intellectuelle voire mathématique avec notamment le dodécaphonisme ou le sérialisme qui ont finalement détourné le public de la musique contemporaine. Pour autant, l'autre courant de musique contemporaine, celle qui fait toujours référence aux apports du passé en les faisant évoluer, a, elle, pour vocation d'être agréable à écouter pour peu que l'on soit familiarisé avec les nouvelles dissonances expressives, car il est primordial d'éduquer l'oreille. »
Delphine Léger
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