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vendredi 3 mai 2013

Presse livres - Frédéric GONIN, Quatre regards sur les quatuors de Joseph Haydn


Frédéric Gonin 

Quatre regards sur les quatuors de Joseph Haydn 

Collection Musique/Interprétations


DLT2093

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Après une présentation générale du corpus en cause mettant l’accent sur la rhétorique du « thème et variations » et son influence sur les formes nouvelles, pour analyser et caractériser les Quatuors à cordes de Joseph Haydn, Frédéric Gonin, compositeur et spécialiste de l’analyse musicale, a judicieusement sélectionné quatre paramètres : la variation, l’émotion, l’humour et l’esprit, et, sur le plan technique, le contrepoint. 

À l’instar des 4 mouvements d’un Quatuor, ces quatre critères, s’inscrivant dans la complémentarité, permettent à l’auteur de dégager « la problématique de l’unité dans la diversité » ; de situer, sur les plans historique et esthétique, l’œuvre du compositeur par rapport au Classicisme en musique ; de souligner les « non-sens lumineux » qu’il introduit face à la musique de son temps ; et, enfin — à l’aide d’analyses musicales percutantes et étayées de nombreux exemples musicaux —, de montrer comment le musicien arrive « à fusionner l’esthétique galante de l’agréable et la complexité savante des combinatoires les plus hardies ». Ses théories semblent se situer dans le sillage de la Kombinationslehre (Combinatoire) élaborée par G. W. Leibnitz (1646-1716). 

J. Haydn s’appuie aussi sur des techniques empruntées à ses contemporains ou à ses prédécesseurs directs. Toutefois, selon son affirmation à G. A. Griesinger : « L’art est libre, ce qui n’est que métier ne doit pas l’entraver. C’est à l’oreille, une oreille éduquée j’entends, de juger, et sur ce plan, je m’estime aussi habilité que quiconque à édicter des règles ». 

Ces « quatre regards » susciteront de nombreuses réflexions ultérieures et faciliteront une meilleure compréhension des techniques compositionnelles, tout en apportant des réponses à l’interrogation « ars combinatoria ou ars dialectica ? » : ils affinent la typologie du contrepoint (scolastique, dialogué…) et soulignent la grande exigence intellectuelle du compositeur. 

Quant à l’auteur, il fait preuve d’un solide esprit d’analyse (cf. imposante Table des exemples musicaux, p. 265-268) et d’un remarquable esprit de synthèse. 


Édith Weber

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